Édition du jeudi 26 mai 2011
Dans son rapport sur la certification des comptes de l'Etat, la Cour des comptes critique le système d'information comptable de suivi du FCTVA et des conséquences de la suppression de la TP
Hier, la Cour des comptes a présenté la certification des comptes de lÉtat. Elle a déclaré que «le compte général de lEtat de lexercice clos le 31 décembre 2010» est «régulier et sincère et donne une image fidèle de la situation financière et du patrimoine de lEtat, sous sept réserves substantielles».
La réserve relative aux charges et passifs dintervention (réserve n° 6) fait état «des désaccords sur le fonds de compensation sur la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)». La Cour souligne que «lobligation de lEtat naît dès la réalisation par les collectivités des dépenses éligibles et non à la réception de la demande de remboursement. Le choix de ladministration de retenir un fait générateur correspondant à la réception de la demande de remboursement nest pas cohérent avec ceux quelle a opérés pour dautres dispositifs dintervention comparables, ainsi quavec les pratiques des entreprises privées et publiques».
La Cour a pu évaluer les engagements de lEtat au titre du FCTVA «à 6,5 milliards deuros au 31 décembre 2010, alors quils nont été provisionnés quà hauteur de 0,4 milliard deuros à la clôture» est-il indiqué.
Les conséquences de la suppression de la taxe professionnelle sur lexercice 2010 ont aussi été examinées par la Cour des comptes qui précise que «la charge nette ayant pesé sur le budget de lEtat au titre de la première année de la réforme de la taxe professionnelle est (en conséquence) incertaine». En effet, «limpact de cette mesure sur le budget général (-17,9 milliards deuros) a été réduit, selon le Gouvernement, par le solde positif du compte davances aux collectivités territoriales (+10,2 milliards deuros). Ce dernier résulte dun surplus exceptionnel de recettes de taxe professionnelle sur exercices antérieurs. Certaines correspondent à de véritables recouvrements sur redevables, dautres à des recettes dordre ayant pour contrepartie des dépenses dordre imputées sur le programme Remboursements et dégrèvements dimpôts locaux du budget général».
Cependant, ajoute les auditeurs de la Cour, «en létat du système dinformation comptable, qui ne permet pas de déterminer la part des recettes réelles et des recettes dordre, ce surplus na pu être complètement expliqué par ladministration. Celle-ci na pas été en mesure de justifier la concordance entre les recettes et les dépenses dordre enregistrées dans la comptabilité budgétaire de lEtat. Quant à la comptabilité générale, les carences du système dinformation ne permettent pas de déterminer les exercices auxquels il faudrait rattacher les ressources de taxe professionnelle venant dexercices antérieurs.»
Pour accéder au dossier sur la certification des comptes de lEtat, utiliser le lien ci-dessous.
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